isa Présidente fondatrice
Messages : 2568 Date d'inscription : 29/04/2009 Age : 48
| Sujet: jungle speed a gagné Lun 17 Mai - 13:45 | |
| info envoyée par mail par le co auteur :
une info (un peu en retard oui je sais ^^) - Citation :
- "Bonjour à tous,
Voilà 12 ans, depuis 1998, que Jungle jam nous gratouillait l'échine, nous turlupinait, nous escagassait, nous horripilait !! Weekend Games ont été les premiers à se coltiner le problème, ils ont tenté plusieurs tentatives pour négocier avec Flitzebogen (maintenant Touchmore GmbH), la société allemande qui l'éditait, mais ça a échoué. Par ailleurs, nous craignions qu'un procès soit trop coûteux et hasardeux, nous étions seuls et il aurait fallut lancer une action en Allemagne, un avocat que nous avions rencontré nous avait même dissuader de le faire. ( voir le récaputalatif exhaustif et édifiant de Michel Lalet ) Nous avons donc assisté, impuissants, à l'essor de Jungle jam, en Allemagne en particulier. Flitzebogen a poussé le bouchon jusqu'à déposer la marque Jungle Speed en Allemagne et aux USA, ce qui nous a forcé à changer le nom de notre jeu (en Arriba) lorsque Goldsieber en a fait une version germanique. Inutile de vous dire que la pilule était dure à avaler !! Et puis le temps a passé, Jungle jam avait presque disparu des radars ludiques...
Jusqu'à ce que... ... Jusqu'à ce que JouéClub tente de vendre le jeu en France à l'automne 2007, utilisant même la PLV du Jungle Speed pour vendre Jungle Jam. Assurés du soutien financier d'Asmodée, nous avons sauté sur l'occasion afin d'en découdre enfin. Grâce à notre avocat, maître Hubert d'Alverny, un premier référé (le PDF indigeste ici, mais vous pouvez lire directement l'avant-dernière page) nous a donné entièrement raison et a stoppé net la commercialisation de Jungle Jam en Décembre 2007. Cette première décision était évidemment très encourageante mais le jugement sur le fond restait incertain tant le terrain, dans le domaine du jeu de société, était vierge. Enfin, après 2 ans 1/2 de procédure pour juger l'affaire sur le fond, le verdict du TGI de Paris rendu le 6 mai dernier est clair : 1. Le jeu Jungle Speed est reconnu comme une œuvre de l’esprit protégeable au titre des droits d’auteur : « Ainsi cet ensemble constitué par ces cartes à jouer de deux sortes différentes et aux motifs variés, ce totem en bois sculpté, ce rattachement arbitraire à l’univers de la jungle et de la tribu par le nom du jeu, les motifs et les formes adoptés, résulte d’un effort créatif certain.[…] Il ressort ainsi de l’ensemble de ces éléments que le jeu JUNGLE SPEED résulte d’un effort créatif de Thomas Vuarchex et Pierric Yakovenko et que ceux-ci sont bien fondés à se prévaloir de droits de propriété intellectuelle. » (pages 5 à 7 du jugement) 2. Le jeu Jungle Jam est une contrefaçon du jeu Jungle Speed.
« Il apparaît ainsi que les éléments caractéristiques du jeu du JUNGLE SPEED sont présents dans le jeu JUNGLE JAM : les cartes à jouer de deux sortes différentes et aux motifs variés, le totem en bois sculpté, le rattachement arbitraire à l’univers de la jungle et de la tribu par le nom du jeu, les motifs et les formes adoptés. Les emballages des deux jeux sont certes différents mais cet emballage qui constitue un accessoire du jeu et qui peut être modifié sans que celui-ci le soit, n’en constitue pas un élément caractéristique revendiqué par les auteurs. Dès lors, il y a lieu d’admettre que le jeu JUNGLE JAM est une contrefaçon du jeu JUNGLE SPEED. » (page 7 du jugement) 3. JouéClub est par ailleurs condamné aux dépens et à verser des dommages et intérêt à Asmodée. Marc Nunès désire que cet argent soit versé à l'association Mond'Action, association Malienne avec qui Asmodée a déjà tissé des liens [ voir junglespeed.org ] Cette décision crée un précédent sur 2 points :- il s'agit de la première contre-façon avérée judiciairement dans l'univers du jeu de société. - Les juges nous reconnaissent le statut d'auteurs. Alors a y est, le jeu de société, c'est de la culture ! Youkaïdi ! Merci qui ? ... Merci JouéClub ! La partie adverse a évidemment quelques semaines pour se retourner mais comme dit notre avocat qui a toujours le mot pour rire : "Vos contradicteurs disposent d’un délai d’un mois à compter de la signification qui leur sera faite de cette décision pour en interjeter appel devant la Cour d’appel de Paris [...] La décision est exécutoire par provision, ce qui signifie que, même si un appel est interjeté, elle peut être exécutée." ahah! Quel roi de la déconne! Voilà, on est bien content !!! Quelques liens pour faire le tour de la question :- l'attestation de Michel Lalet où il récapitule l'essentiel de l'affaire : cliquez ici - la décision du juge des référés datant du 17 Décembre 2007 : cliquez là - le verdict final sur le fond datant du 06 Mai 2010 : cliquez là
- www.junglespeed.org, le site du partenariat entre Asmodée et Mond'Action
- le site du cabinet de notre avocat : www.dalverny-demont.com"
Thomas Vuarchex (co-auteur de Jungle Speed) | |
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