Panique à Thiercelieux

Thiercelieux. Bourgade tranquille d'une lointaine contrée. Les habitants y coulent une vie douce et paisible, ponctuée du chant des oiseaux et du coulis de la rivière toute proche. Tout le monde s'entend à merveille et les jours se suivent ainsi dans la bonne humeur et la plénitude la plus totale.

Un matin, un coursier arriva au village, avec un message urgent provenant du village voisin, à quelques lieues de là. Il était terrorisé, paniqué, et très essouflé. Il ne cessait de regarder derrière lui et murmurait des choses incompréhensibles à propos de silhouettes gigantesques aperçues à l'orée de la forêt. Herwan l'intercepta alors qu'il cherchait désespérément un responsable. Elle déroula en hâte le parchemin, et lut la missive. La nouvelle était dramatique. Elle se rua sur la place du marché, grimpa sur l'estrade du crieur et rassembla les villageois pour leur transmettre l'information. Le message annonçait la présence de féroces loup-garous dans la région. Chacun courrait dorénavant un grave danger, il fallait s'attendre à être attaqué, et surtout, être prêt. Personne ne voulait y croire, les regards furetèrent de droite et de gauche. Chacun épiait son voisin, guettant le moindre signe qui trahirait sa véritable nature.
L'ambiance qui régna le reste de la journée était lourde, et teintée de paranoïa. Les villageois ne s'attardaient plus dans les rues et rentraient chez eux au plus vite, comme s'ils craignaient d'attirer l'attention des sombres créatures. Il faisait encore bien jour, mais les rondes de garde s'entensifièrent pour rassurer les habitants.
C'est à la nuit tombée que la méfiance se muta en angoisse. Les portes se fermèrent à double tour, toutes les chandelles furent soufflées et le silence envelloppa peu à peu le village. Mais nin les verrous, ni l'obscurité, ni le silence ne saurait dissimuler les habitants de Thiercelieux. Certains étaient d'ores et déjà condamnés.

Alors qu'un souffle de vent chassa un nuage troublant l'éclat du croissant de lune, on entendit au loin, résonner les premiers hurlements rauques des loup-garous. Ils avaient faim, et étaient tout proches maintenant. Ils passeraient à l'attaque cette nuit...


[HRP] Bonsoir à tous. Herwan, meneuse de jeu, à votre service!
Ce post a valeur de "post-zéro" ou de scène d'exposition, si ça vous parle plus. Je n'en pouvais plus d'attendre le 15 et le lancement officiel de la partie, il fallait que je poste au plus vite (le texte patiente depuis déjà 3 jours sur une feuille volante).
Il est aussi là pour que vous puissiez commencer à broder, en attendant la première nuit d'attaque, comme ça, même la première victime aura pu écrire (enfin, j'espère)!!
Donc voilà, c'est ici que se déroulera la partie. Je tiens à instaurer quelques règles pour que ce ne soit pas non plus l'anarchie et que vous ne vous perdiez pas, mes p'tits loups:

-à l'heure actuelle, aucun rôle n'est encore attribué! Ils seront distribués de manière plus ou moins aléatoire, selon mon humeur, le vendredi 15. Vous en serez informés par MP. Les inscriptions restent donc encore ouvertes aux retardataires
-les rôles seront listés et expliqués à la cloture des inscriptions, et DANS LE TOPIC DES INSCRIPTIONS.
-j'incluerais deux variantes, histoire de pimenter l'affaire. Elles seront également expliquées dans le topic des inscriptions, comme ça on pourra en discuter ouvertement, sans polluer ce magnifique topic tout neuf.
-au cas où vous ne l'auriez pas compris, ce topic sera exclusivement réservé au RP. Je ne veux pas voir de flood intempestif... Attention /!\ [/HRP]

- P’tain! Y’a rien à bouffer dans c’village! Même pas une p’tite pomme! Si seul’ment m’avait laissé manger l’pain la dernière fois l’autre… En plus l’aurait pas vendu son p’tain pain! L’était tout dur… J’AI FAIM P’TAINNNN!!!!

La gamine parcourait la bourgade à la recherche d’un maigre butin susceptible de lui remplir l’estomac qui criait famine depuis bien des jours. Le matin même, lorsqu’elle arriva à une distance suffisamment moindre pour apercevoir les premiers édifices se dessiner au loin, elle rencontra quelques voyageurs l’informant qu’elle se trouvait non loin de Thiercelieux. Non pas que le lieu où elle se trouvait puisse avoir la moindre importance mais mieux valait ne pas se retrouver dans une ville qu’elle avait déjà visité. Qui sait comment des villageois qui la connaissaient pourraient bien l’accueillir ?
Abandonnée par sa mère quelques années plus tôt lors d’une soit disant promenade en forêt, elle survivait en vagabondant de ville en ville. Les premiers temps quelques braves gens attendris lui offraient gîte et couverts. Mais au grand air, si l’on veut vivre il faut se montrer prudent et affirmer son caractère. A force de côtoyer au quotidien les innombrables dangers du monde extérieur, la gamine était devenue un véritable fauve que l’on ne pouvait guère contrôler.
Chaque fois qu’elle arrivait dans une nouvelle ville, la chanson se répétait. Elle se rendait sur la place du marché et fauchait sur son passage tout ce qu’elle pouvait se mettre sous la dent. Lorsqu’elle arrivait, les marchands n’avaient qu’à tenir à l’œil leur étale sans quoi ils se voyaient amputés de quelques marchandises. Ho la plupart du temps les honnêtes gens finissaient par la coincer et la chasser du village mais avait-elle vraiment le choix? Manger un fruit, un morceau de pain ou de fromage, c’est tout ce qu’elle demandait.

Entrant à Thiercelieux ce matin là, les intentions de la gamine étaient guère différentes de d’habitude. Guidée par son instinct et surtout par son flaire, elle se dirigeait d’un air décidé vers la grande place. Mais alors qu’elle s’attendait à trouver une place animée par les brouhahas des charrues, des badauds faisant affaire avec les marchands, le silence qui y régnait la surpris et attira sa curiosité. Une femme attendait sur la balustrade alors qu’une foule chuchotant se réunissait à ses pieds.
D’un signe, elle fit taire l’assemblée et pris la parole. Une voix claire et stricte laissa une foule sans voix avant que ce silence pesant ne se transforme en véritable cohue. Des gens courraient en tous sens rejoignant leur demeure pour s’y barrer.
Dans son coin, la gamine regardait incrédule la scène. Des Grosses bêtes poilues elle en avait vu bon nombre au cours de ses voyages. Celle qui la ferait trembler n’était pas encore née! Ou plus certainement ne l’avait-elle pas encore rencontré.
Voyant les gens se dérober laissant sur place tout ce qui pouvait les encombrer, l’idée ne fit qu’un tout dans sa tête. D’ici peu, elle pourrait récolter sans rien risquer tout ce qui pourrait encore trainer dans les rues. L’idée du festin qu’elle pourrait se faire ce soir réveilla son estomac qui laissa échapper un gargouillement inconvenant.

Hyacinthe se reveille. Il fut soulagé de se découvrir au fond des ses draps bien chaud, et non la tête dans les herbes hauts au pied d'un chêne.
Il a passé un moment à la taverne hier soir, il avait peut de personne, tout le monde semblait s'être parqué chez soi à l'affut du moindre bruit.
Il ne rentra pas trop tard chez lui, il se fit une tisane avec des herbes de sa préparation pour l'aider à s'endormir.
Après avoir avalé du pain beurré avec une autre tasse de thé vivifiante, il ouvre les volets de sa salle de classe. Aucun enfant ne se trouve devant la porte. Ils devaient surement profiter de la confusion de leur parent pour se trouver une excuse pour ne pas aller en cours. Il remarque au fond du village un attroupement de personne.
Il sortie de chez lui, et après d'une villageoises hystérique qui rentrait chez elle, que PetitJean s'était fait dépecé par les loups garous.
Arrivait dans la cabane il put se frayer un chemin et jeter un coup d'oeil sur le lieu du crime et la victime. Comment un être humain aurait put créer un tel carnage. Hyacinthe se surprit à croire un instant à l'existence de ces créatures maléfiques.
Herwan fit son annonce. Une chose était sur, Hyacinthe ne voulait pas se présenter en tant que chef. Il a beaucoup mieux à faire.

Dans sa chambre, la tisserande se réveilla trempée de sueur. Son linge de lit était également fripé et humide, signe d'une nuit mouvementée.
Elle avait certainement fait des cauchemars, mais pourtant ne se rappelait rien, contrairement à d'habitude. Elle mit un pied sur le sol froid, puis l'autre, assise sur son lit. Elle se leva et...
Chutant à la renverse sur son lit, de terribles nausées l'envahirent. Sa gorge soudain se contracta, son esprit embrumé cherchant une raison concrête qui pourrait expliquer ce malaise soudain. La peur des loups garous, certainement, mais cela seul suffisait il à la rendre aussi malade ?
Elle chercha à se souvenir sa nuit. Mais après s'être endormie, et rêvé d'un musicien dont la mélodie entêtante l'avait envellopé et accompagnée dans les bras de Morphée, elle n'avait qu'un trou noir.

Reprenant petit à petit son souffle, elle réussi enfin à se lever. Machinalement, elle s'habilla après une courte toilette. Malgré les volets fermés elle entendait au dehors les cris de villageois non loin de chez elle. Un drame s'était donc produit ?

Sortant, encore un peu chancelante de son réveil migraineux, elle rejoignit rapidement les autres villageois, au moment même où une gamine se jetait presque dans la pièce où...

Bonté divine !

Elle ne savait plus si elle avait pensé ou parlé, mais la vue de ce qu'il restait du corps, laissant à peine voir le visage du pauvre Darek, empli de souffrance, la révulsa à nouveau et encore une fois depuis son réveil elle eut une soudaine envie de vomir la bile que contenait son estomac.
Mais déjà des cris retentissaient, appelant à un chef.
C'était risqué, d'être celui qui guiderait tout le monde, car s'il avait un sixième sens un peu plus dévellopé que les autres, il serait rapidement dévoré.
Les visages impatients autour d'elle lui signifièrent ce qu'elle craignait. Personne encore ne s'était mis au devant de la scène, et presque tout le monde était déjà réuni ici.

Faisant un pas vers Herwan, elle dit, d'une voix ferme et décidée :

Je prend le risque d'être le guide du village, si tout le monde veut de moi.
Je ne sais ce que nous réserve le futur, mais je suis sûre d'une chose : je ne survivrais pas bien longtemps dans ce village si nous ne nous entraidons pas.

Elle guetta les réactions. Elle les connaissait presque tous, avait elle même tissé la plupart de leurs vêtements. Isabelle se retourna, et, se dirigeant vers la taverne qui l'espérait elle serait déjà ouverte, reprit d'une voix plus forte :

Que ceux qui me font confiance me suivent à "la belle époque", à moins que quelqu'un d'autre ne se propose ?"

Alors, elle s'arrêta, fit à nouveau face à la foule qui la regardait, les yeux écarquillait, se demandant pourquoi cette jeune femme habituellement réservée se mettait ainsi en avant. Désormais, chacun observerait le moindre mouvement de son voisin, se demandant pourquoi il le faisait, les motivations intimes qui le poussaient à agir ainsi.
La méfiance allait croître. Et, elle, elle les scrutait, sans savoir s'ils l'accepteraient, les entrailles vrillées par la peur de ce qui allait se passer.

La vieille fronça le nez, tout cela était très étrange.
Ne se sentant pas de diriger les débats, elle préféra suivre le petit groupe à la taverne d'Isabelle.

allons, voyons voir c'qu'ils proposent les jeunes gromella t-elle

une fois à l'intérieur, elle s'installa au comptoir, non pour être la première à boire (quoique...) mais surtout pour entendre ce qui allait se dire. L'ouie avait foutu le camps il y avait déjà un lustre, la vision suivait d'ailleurs à grand pas.

Mais ce n'était pas l'âge qui lui faisait une grosse ride sur son front, non cela été due à l'inquiétude. Le village pourrait être décimé si l'on ne choisissait pas le bon capitaine!